Si l'idée était certes bonne de vouloir faire découvrir
la commune, l'auteur a malheureusement, dans la partie historique au
moins, commis quelques erreurs.
Aucun rectificatif n'ayant encore, à ma connaissance, été publié, je me permets
d'en apporter quelques-uns, car ces erreurs se retrouvent maintenant
régulièrement sur certains sites Internet et parfois sur d'autres médias qui s'y
réfèrent.
Page 5:
-
Il est écrit au sujet du Prieuré de St-Blaise que "sa
localisation supposée serait l'emplacement de l'hôtel de ville". Cet
emplacement n'est pas supposé… mais tout à fait certain.
- "Poissy dépend de l'évêché de Rouen". Non,
Poissy dépendait de l'évêché de Chartres.
- "Carrières de celui de Chartres". Non,
Carrières dépendait de la paroisse de Triel donc de l'archevêché de Rouen.
- "Les relations avec Poissy ne sont que
commerciales". Non, le Prieuré de Poissy (l'Abbaye) était en partie seigneur de
Carrières.
Page 6:
- "L'évolution la plus remarquée dans l'histoire de
Carrières fut la décision de William Kissam Vanderbild (…) d'implanter un
centre hippique (…). Nous sommes en 1906. " Le centre a été créé par
la famille BLANC au XIXème siècle.
- "L'histoire de Carrières se résume en quelques lignes,
les siècles n'ayant pas laissé suffisamment de traces et d'intérêts pour
aujourd'hui…"
C'est hélas bien méconnaître les archives !
L'auteur
expédie à la trappe tous les terriers de l'Abbaye de
Poissy (dont dépendait
Carrières) et qui se trouvent aux Archives des Yvelines, on
trouve également de nombreux documents sur Carrières aux
Archives du Val-d'Oise ! Les traces existent... encore faut-il se donner la peine de les chercher !
Page 7:
- "Le conseil municipal, par délibération du 14 décembre
1989, décidait de construire la troisième mairie de la ville…"
Non,
c'est la cinquième: les deux premières étaient
situées dans la rue Carnot, la troisième
sur l'actuel parc de stationnement de l'église, la quatrième près de l'école du
Centre.
Page 8:
- Au sujet du puits artésien: " Construit sur
l'emplacement d'anciens forages…" Non, il n'y a pas eu de forages
antérieurs (seulement des projets).
Page 15:
- Au sujet des carrières: "…[leur] exploitation remonte
à Henri II." Certaines sont
bien plus anciennes, d'où le nom de "Carrières".
- "Ces carrières voûtées sont en partie comblées…" Quelques-unes
seulement étaient voûtées, mais pas toutes; mais
toutes n'ont pas été comblées !
Page 16:
- (le lavoir municipal) "Il remplaçait le lieu de lavage
en bordure de la Seine, qui se trouve au carrefour de la rue des Écluses et du
chemin de Halage." Non, ce lieu se trouvait au bout du chemin
(aujourd'hui disparu) qui prolongeait la rue Ste-Honorine, au lieu-dit le Port.
Page 22:
- "... l'agriculture est pauvre: luzerne, seigle, mais avec malgré tout quelques atouts, les cerisiers et les asperges."
Il ne faut pas oublier la vigne qui a longtemps tenu une place
très importante; d'ailleurs, pendant longtemps (jusqu'au milieu
du XIXème siècle) la plupart des cultivateurs de
Carrières se déclaraient vignerons.
- "Toute la
production maraîchère et fruitière était
acheminée vers les halles de Paris. Tout d'abord par les
chevaux, ensuite par une liaison ferrée à partir de 1912,
entre Gency dans l'Oise et Paris." Tout d'abord, Gency se trouve
dans le Val-d'Oise et non dans l'Oise. Ensuite il faut préciser
que toute la production n'était pas acheminée à
Paris par voie ferrée: les chevaux ont continué à
être utilisés et les camions ont fait leur apparition avant
la Seconde Guerre Mondiale.
Page 33:
- (La ferme des Grésillons) "… des bœufs servaient à
l'agriculture, à la place des chevaux." Non, avec les
chevaux.
Page 37:
- "… un champ de courses, créé en 1906 par Monsieur
William Kissam Vanderbilt." Non, il a été créé par la famille BLANC au
XIXème siècle.
Page 45:
- "Des historiens, dans leur thèse, affirment que la
reine Blanche de Castille, prise des douleurs de l'enfantement, aurait accouché
du futur roi Saint Louis dans le relais de poste carriérois, …" Non,
aucun historien n'a prétendu cela (ou alors il faudrait nous dire quel historien et dans quelle thèse !); ce
serait plutôt le meunier du pont qui aurait inventé cette histoire… prétendant
que la reine avait accouché dans son moulin. Mais aucun historien sérieux n'a
confirmé cela! Quant au relais de poste, il se situait plus loin, près du
carrefour de la D190 et de la rue Ernest-Joly.
Pour
conclure, j'ajouterai que l'histoire de Carrières n'est
pas si pauvre qu'on voudrait parfois nous le faire croire et que notre
village n'a pas attendu la fin du XXème siècle pour
exister. Il reste certes encore beaucoup à découvrir,
c'est ce à quoi s'emploient plusieurs personnes
passionnées. Philippe HONORÉ
(Réalisé grâce aux témoignages et aux recherches d'un ancien de
Carrières: Joseph HONORÉ.) |