ERREURS, LÉGENDES, CONTREVÉRITÉS
SUR L'HISTOIRE DE CARRIÈRES-SOUS-POISSY


À une époque où nous sommes littéralement submergés d'informations, notamment grâce à Internet, il est parfois difficile de faire le tri entre le vrai et le faux... L'histoire de Carrières n'échappe pas à cette problématique. C'est pourquoi il est parfois  nécessaire de faire le point sur ce que l'on lit, sur Youtube, Dailymotion, Facebook et autres blogs, parfois même sur des sites officiels, mais aussi dans des revues, des journaux, etc.
La liste des erreurs qui suit n'est pas exhaustive, n'hésitez surtout pas à m'écrire pour la compléter !
Commençons par une plaquette éditée en 1998 par la mairie de Carrières-sous-Poissy... À elle seule, elle cumule malheureusement une somme d'erreurs et de contrevérités inégalée... Le problème, c'est qu'elle a abondamment été diffusée et qu'on la trouve encore chez de nombreux Carriérois. Une mise au point a déjà été publiée sur ce site, à la page "OUVRAGES PARUS À CE JOUR SUR CARRIÈRES-SOUS-POISSY ET LES COMMUNES VOISINES". Je la reproduis ci-dessous in extenso. La phrase la plus regrettable étant: "L'histoire de Carrières se résume en quelques lignes, les siècles n'ayant pas laissé suffisamment de traces et d'intérêts pour aujourd'hui…" Cette affirmation montre de la part de son auteur une méconnaissance totale de l'histoire de notre commune, voire un mépris condescendant qui supposerait que Carrières-sous-Poissy a attendu son arrivée pour commencer à exister réellement...

 - "Au fil du chemin..." - 1998 - Brochure éditée par la Mairie de Carrières-sous-Poissy - Auteur: Daniel BLERVAQUE.

Sujets traités: Circuits pédestres pour découvrir Carrières, informations historiques * (l'hôtel de ville, la place St-Blaise et le puits artésien, l'église, le presbytère, l'écluse, l'île de la Dérivation, les places et les rues etc.), les oiseaux, les poissons, l'agriculture, les arbres.

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       Si l'idée était certes bonne de vouloir faire découvrir la commune, l'auteur a malheureusement, dans la partie historique au moins,  commis quelques erreurs. Aucun rectificatif n'ayant encore, à ma connaissance, été publié, je me permets d'en apporter quelques-uns, car ces erreurs se retrouvent maintenant régulièrement sur certains sites Internet et parfois sur d'autres médias qui s'y réfèrent.  


Page 5:

-         Il est écrit au sujet du Prieuré de St-Blaise que "sa localisation supposée serait l'emplacement de l'hôtel de ville". Cet emplacement n'est pas supposé… mais tout à fait certain.

-         "Poissy dépend de l'évêché de Rouen". Non, Poissy dépendait de l'évêché de Chartres.

-        "Carrières de celui de Chartres". Non, Carrières dépendait de la paroisse de Triel donc de l'archevêché de Rouen.

-         "Les relations avec Poissy ne sont que commerciales". Non, le Prieuré de Poissy (l'Abbaye) était en partie seigneur de Carrières.

Page 6:

-         "L'évolution la plus remarquée dans l'histoire de Carrières fut la décision de William Kissam Vanderbild (…) d'implanter un centre hippique (…). Nous sommes en 1906. " Le centre a été créé par la famille BLANC au XIXème siècle.

-        "L'histoire de Carrières se résume en quelques lignes, les siècles n'ayant pas laissé suffisamment de traces et d'intérêts pour aujourd'hui…" C'est hélas bien méconnaître les archives ! L'auteur expédie à la trappe tous les terriers de l'Abbaye de Poissy (dont dépendait Carrières) et qui se trouvent aux Archives des Yvelines, on trouve également de nombreux documents sur Carrières aux Archives du Val-d'Oise ! Les traces existent... encore faut-il se donner la peine de les chercher !

Page 7:

-        "Le conseil municipal, par délibération du 14 décembre 1989, décidait de construire la troisième mairie de la ville…" Non, c'est la cinquième: les deux premières étaient situées dans la rue Carnot, la troisième sur l'actuel parc de stationnement de l'église, la quatrième près de l'école du Centre.

Page 8:

-         Au sujet du puits artésien: " Construit sur l'emplacement d'anciens forages…" Non, il n'y a pas eu de forages antérieurs (seulement des projets).

 Page 15:

-         Au sujet des carrières: "…[leur] exploitation remonte à Henri II."  Certaines sont bien plus anciennes, d'où le nom de "Carrières".

-         "Ces carrières voûtées sont en partie comblées…" Quelques-unes seulement étaient voûtées, mais pas toutes; mais toutes n'ont pas été comblées !

Page 16:

-         (le lavoir municipal) "Il remplaçait le lieu de lavage en bordure de la Seine, qui se trouve au carrefour de la rue des Écluses et du chemin de Halage." Non, ce lieu se trouvait au bout du chemin (aujourd'hui disparu) qui prolongeait la rue Ste-Honorine, au lieu-dit le Port.

Page 22:
      - "... l'agriculture est pauvre: luzerne, seigle, mais avec malgré tout quelques atouts, les cerisiers et les asperges." Il ne faut pas oublier la vigne qui a longtemps tenu une place très importante; d'ailleurs, pendant longtemps (jusqu'au milieu du XIXème siècle) la plupart des cultivateurs de Carrières se déclaraient vignerons.
      - "Toute la production maraîchère et fruitière était acheminée vers les halles de Paris. Tout d'abord par les chevaux, ensuite par une liaison ferrée à partir de 1912, entre Gency dans l'Oise et Paris." Tout d'abord, Gency se trouve dans le Val-d'Oise et non dans l'Oise. Ensuite il faut préciser que toute la production n'était pas acheminée à Paris par voie ferrée: les chevaux ont continué à être utilisés et les camions ont fait leur apparition avant la Seconde Guerre Mondiale.

Page 33:

-         (La ferme des Grésillons) "… des bœufs servaient à l'agriculture, à la place des chevaux." Non, avec les chevaux.

Page 37:

-         "… un champ de courses, créé en 1906 par Monsieur William Kissam Vanderbilt." Non, il a été créé par la famille BLANC au XIXème siècle.

Page 45:

      -         "Des historiens, dans leur thèse, affirment que la reine Blanche de Castille, prise des douleurs de l'enfantement, aurait accouché du futur roi Saint Louis dans le relais de poste carriérois, …"  Non, aucun historien  n'a prétendu cela (ou alors il faudrait nous dire quel historien et dans quelle thèse !); ce serait plutôt le meunier du pont qui aurait inventé cette histoire… prétendant que la reine avait accouché dans son moulin. Mais aucun historien sérieux n'a confirmé cela! Quant au relais de poste, il se situait plus loin, près du carrefour de la D190 et de la rue Ernest-Joly. 

     Pour conclure, j'ajouterai  que l'histoire de Carrières n'est pas si pauvre qu'on voudrait parfois nous le faire croire et que notre village n'a pas attendu la fin du XXème siècle pour exister. Il reste certes encore beaucoup à découvrir, c'est ce à quoi s'emploient plusieurs personnes passionnées.

Philippe HONORÉ

(Réalisé grâce aux témoignages et aux recherches d'un ancien de Carrières: Joseph HONORÉ.)
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Dictionnaire Octave Mirbeau - Page  "Carrières-sous-Poissy"
( http://mirbeau.asso.fr/dicomirbeau/index.php?option=com_glossary&id=28 ) - Article signé "PC"

Plusieurs erreurs :

- à propos du qualificatif "sous-Poissy" , "Imméritée également l’idée de dépendance que ce qualificatif peut impliquer"... Certes, Carrières-sous-Poissy dépendait de la paroisse de Triel sur le plan religieux, mais sur le plan fiscal, elle dépendait des "Dames de Poissy" (du Prieuré Royal de Poissy) qui étaient seigneur en partie de Carrières-sous-Poissy. La dépendance était donc bien réelle.
-
"Avant qu’une église ne soit construite à Carrières avec son desservant, c’est-à-dire jusqu'au XVIIIe siècle, toutes les formalités religieuses et civiles devaient se faire à Triel.". L'église Saint-Joseph a été construite entre 1660 et 1663... Il s'agit donc du XVIIe siècle et non du XVIIIe siècle.

-
"Le chemin le plus direct pour y parvenir [à Triel], et que Mirbeau a peut être parcouru, s’appelait jusqu’à une époque récente, Chemin des trépassés." Ce chemin porte toujours officiellement ce nom... Mais il est peu probable que Mirbeau l'ait emprunté, car sa propriété se trouvait bien plus proche de la route Paris-Rouen qui passait à Triel.

-
"Sa maison construite au sommet du coteau et tournant le dos à la plaine, Mirbeau n’a pas eu à souffrir des odeurs peu agréables de ces champs d’épandage."  Certes, Mirbeau n'a pas eu à souffrir des odeurs peu agréables des champs d'épandage, mais pas du tout pour la raison évoquée... Si en effet la décision d'installer les épandages date de 1894, les eaux d'égouts ne coulèrent à Carrières-sous-Poissy qu'à partir du 4 septembre 1899... Or, comme indiqué dans l'article, Mirbeau a quitté Carrières-sous-Poissy l'année précédente, en 1898... Il n'eut donc pas à en souffrir !

-
Au sujet du pont de Poissy, il est écrit qu'il fut "détruit en partie en 1940"... C'est exact, mais il faudrait surtout ajouter qu'il fut totalement détruit en 1944 juste avant le débarquement de Normandie.

-
"Au-delà, un quartier dépendant de Carrières, que l’on appelle aujourd’hui encore «  Les Grésillons » ou «  Saint Louis », une légende locale y faisant accoucher Blanche de Castille, qui aurait fuit le tintamarre des cloches de Poissy."  Encore cette légende farfelue qui a décidément la vie dure ! Non... C'est le meunier d'un des moulins du pont de Poissy qui fit courir la légende que la reine avait accouché dans son moulin, sans doute pour se faire un peu de publicité à bon compte... Mais pas aux Grésillons où il n'y avait à cette époque aucune habitation...



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11 avril 2014: Christophe DELRIEU, maire de Carrières-sous-Poissy sur LFM RADIO:

  
On retrouve l'enregistrement sur Youtube:
https://www.youtube.com/watch?v=4H5WvZnkQpU  

"... Le pont de Poissy, qui a été bombardé à plusieurs reprises, parfois par les Alliés, parfois par les Allemands, pour éviter la débacle...[...]"
Le pont de Poissy n'a jamais été bombardé par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale... Il a été partiellement détruit par l'armée française en 1940, non pas "pour éviter la débacle", mais au contraire pour favoriser le recul des troupes françaises et tenter de ralentir l'armée allemande. Non seulement les Allemands ne l'ont pas bombardé, mais ils l'ont même réparé en juillet 1940. Il sera bombardé en mai 1944 par l'aviation anglaise.

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28 juin 2014: Christophe DELRIEU, maire de Carrières-sous-Poissy, lors de l'inauguration du "Château Éphémère":

https://www.youtube.com/watch?v=we2Ujy5B1xI  

Documentaire très intéressant. Cependant, le discours de M. Delrieu (à partir de la 13e minute du reportage) comporte des erreurs : M. Vanderbilt n'a pas financé "l'intégralité" du puits artésien. Le bâtiment qui s'élève devant l'hôtel de ville, c'est un château d'eau, et non un puits (le puits se trouvait derrière le château d'eau). L'eau du puits artésien était distribuée à tous les Carriérois, et pas seulement aux ouvriers et palefreniers (qui d'ailleurs n'habitaient pas dans le quartier Centre, mais aux Grésillons). Enfin, le champ de courses a cessé des activités bien avant la Seconde Guerre Mondiale. Le début des hostilités n'a donc rien à voir avec la fin du champ de course.
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Entendu à de multiples reprises et colporté sur des blogs, pages Facebook etc.:
  
- "Il y aurait un souterrain qui relierait les carrières souterraines du village à l'église de Poissy..." Non, ce souterrain n'existe que dans la tête de certaines personnes ! C'est d'ailleurs tout à fait impossible sur le plan géologique, même si aujourd'hui nous avons un tunnel sous la Manche !
- "Il y a un souterrain qui mène de Carrières à Chanteloup..." C'est tout aussi fantaisiste que le premier supposé souterrain... On ne voit d'ailleurs pas l'intérêt de tels souterrains. Rappelons que les carrières de notre commune ont une explication toute simple: l'extraction du moellon par les habitants pour construire leurs maisons sur place, éventuellement pour en vendre... Aucune autre explication n'est crédible. Il est vrai, par contre, que ces carrières ont parfois servi de cachettes durant les guerres et autres périodes troublées, et d'abris pendant les bombardements lors des deux guerres mondiales.
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Article sur la libération de Carrières en août 1944 (sur le site de la mairie de Carrières-sous-Poissy)


1) "Alice Laisné (épouse de M. Poulailler) donne l'alerte."

- Alice Laisné n'est pas l'épouse de M. Poulailler. L'épouse de M. Poulailler s'appelait Jouglas.

2) "Lucien Quennet négocie la libération des otages."  

- Lucien QUENNET mais aussi Marie-Thérèse BOCQUILLON.


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Article sur la plaine de Carrières
(sur le site de la mairie de Carrières-sous-Poissy)

L'article est un peu décousu... Certaines affirmations sont parfois fantaisistes, notamment dans les paragraphes sur les épandages et sur la culture du seigle... L'auteur, visiblement pas très au fait du sujet, semble avoir pioché çà et là diverses informations sans trop savoir les classer... Plusieurs problèmes, communs à cet article et à celui sur la libération: les textes ne sont pas signés, les sources ne sont jamais mentionnées, et si l'origine de certaines photos est mentionnée, c'est suite à mes protestations car ces photos, qui appartiennent à la famille EVRARD, avaient été publiées sans autorisation et sans en nommer l'auteur. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'histoire de la plaine et de l'agriculture à Carrières, mieux vaut se procurer le livre "Carrières-sous-Poissy au temps de l'agriculture" publié en 2014 par le C.E.H.A.

1) "À partir de l'an 1000, Carrières est un vaste espace de 719 hectares..."
- Carrières n'est pas un espace de 719 hectares, puisque Carrières est un simple hameau de Triel et n'a pas d'existence juridique...

2) "En 1162, le Seigneur Thibault de Marly donne une partie du territoire à l’Abbaye de Marcheroux qui prend alors le nom de la seigneurie de Saint‑Blaise..."

- Cela ne change rien aux limites de la paroisse de Triel dont fait partie le hameau de Carrières... C'est simplement une délimitation fiscale., et cela ne correspond qu'à une partie de l'actuelle commune de Carrières...

3) Après la Révolution Française, les vendanges sont décrétées par décision du Conseil municipal. Cet acte est appelé « ban des vendanges »

- Le ban des vendanges existait déjà bien avant la Révolution française...

4) "En 1914, l’apparition des machines à vapeur facilite le battage du seigle."

- En 1914, on ne bat plus le seigle car il est fauché avant la floraison pour faire des liens de bottelage. Mais, par contre, on bat le blé et l'avoine.

5) "Le terrain étant plus pentu qu’aujourd’hui, des opérations de pompage de nuit sont nécessaires pour acheminer l’eau sur les points les plus hauts."

- Les terrains seront nivelés pour faciliter l'irrigation, mais le pompage de nuit n'a aucun rapport avec les terrains pentus... L'arrivée de l'eau se faisait en permanence, jour et nuit, mais la plaine était divisée en deux secteurs qui recevaient l'eau alternativement.


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Article sur la Reine-Blanche:  http://www.carrieres-sous-poissy.fr/histoire-et-patrimoine/la-reine-blanche.html   (page inactive actuellement)
"Récemment encore connue sous le nom de Clinique de la Reine-Blanche, cette bâtisse est implantée au pied de l'ancien pont, à l'endroit où se tenait une auberge."
1) La clinique de la Reine Blanche n'existe plus, elle a été démolie il y a quelques années lors de la construction de nouveaux bâtiments.
2) L'auberge ne se trouvait pas à l'emplacement de la clinique mais de l'autre côté de la route (voir tableau du peintre Meissonnier). Cette auberge a été détruite en 1944 par les Américains pour faciliter l'accès au pont de bateaux sur la Seine.

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Article sur l'Île de la Dérivation: http://www.carrieres-sous-poissy.fr/histoire-et-patrimoine/l-ile-de-la-d%C3%A9rivation-et-les-bords-de-seine.html
   (page inactive actuellement)

"Vers la fin des années 1870, il apparaît évident que le barrage à aiguilles de Denouval est devenu obsolète". 

- Ce n'est pas le barrage qui était devenu obsolète (il sera d'ailleurs conservé encore environ un siècle), ce sont les écluses situées dans son prolongement qui étaient devenues obsolètes.

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Article sur les carrières: http://www.carrieres-sous-poissy.fr/histoire-et-patrimoine/les-carri%C3%A8res.html   (page inactive actuellement)
"Aujourd'hui, la majorité d'entre elles a été bouchée..."
- Non, certaines ont été bouchées, notamment sous le parc de stationnement de l'église, mais les autres existent toujours.
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Article sur le puits artésien:  http://www.carrieres-sous-poissy.fr/histoire-et-patrimoine/le-puits-art%C3%A9sien.html   (page inactive actuellement)
1) "... deux lavoirs municipaux situés aux extémités de la place communale, boulevard Pelletier, près du vieux platane de la résidence Champfleury."
- Phrase incomplète: un lavoir se trouvait effectivement à cet endroit, l'autre se trouvait en bas de la rue Sainte-Honorine.
2) "Tous deux bénéficiaient du trop plein du château d'eau."
- Non, seul celui de la rue Sainte-Honorine bénéficiait de l'eau du puits artésien; celui situé près de Champfleury était alimenté par un collecteur de drains (alimenté par des eaux filtrées et potables en provenance des épandages).
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Article sur les églises:  http://www.carrieres-sous-poissy.fr/histoire-et-patrimoine/les-%C3%A9glises.html   (page inactive actuellement)

"… une chaire qui serait antérieure d'environ deux siècles à la réalisation de l'église elle-même, mais dont la provenance est inconnue…"

- La provenance de cette chaire est connue: ce sont les religieuses de l'abbaye de Poissy qui l'ont donnée à l'église de Carrières.

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Article sur le train: http://www.carrieres-sous-poissy.fr/histoire-et-patrimoine/le-train.html   (page inactive actuellement)

"... en 1933, les Parisiens, lassés d'être réveillés par les locomotives, réclament la fermeture de la ligne Paris-Cergy,"

- Non, les Parisiens ne veulent simplement plus avoir de trains de marchandises la nuit, mais ils ne demandent pas la fermeture de la ligne Paris-Cergy, pour la simple raison que cette ligne Paris-Cergy n'existe pas... Il existe une ligne Pontoise-Poissy qui passe par Carrières-sous-Poissy (et qui est gérée par la C.G.B.). Arrivés à Poissy, les wagons de marchandises empruntent d'autres lignes (Poissy-St-Germain, puis St-Germain-Paris) qui sont d'ailleurs gérées par d'autres sociétés de chemin de fer. Mais, encore une fois, il n'y a pas de ligne Paris-Cergy qui passe à Carrières ! 

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Article sur le puits artésien de Carrières-sous-Poissy dans Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Puits_art%C3%A9siens_de_Paris 

"Le puits artésien de Carrières-sous-Poissy (Yvelines) situé place Saint-Blaise fut foré en 1902 par l’ingénieur Lippmann, pour alimenter la commune en eau potable. L’eau jaillit en 1905 d’une profondeur de 501 m. Comme les autres, elle était légèrement ferrugineuse et sa température à 26 °C fut reconnue tout à fait agréable, surtout par les lavandières des deux lavoirs communaux. Il fut relayé en 1933 par un autre puits artésien, situé non loin de là, à Migneaux12."
- Non, sur les deux lavoirs municipaux de la commune, seul celui situé en bas de la rue Saint-Honorine était alimenté par l'eau du puits artésien. Le lavoir de Chautemps, situé près de la Porte du Roi, était alimenté par un collecteur de drains (alimenté par des eaux filtrées et potables en provenance des épandages).

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Article du journal LE PARISIEN - version Essonne - (On se demande d'ailleurs bien pourquoi, vu que Poissy se trouve dans les Yvelines...) du 25 août 2014 :

http://www.leparisien.fr/espace-premium/essonne-91/le-pont-de-poissy-fut-detruit-deux-fois-25-08-2014-4083299.php#_=_
article intitulé "Le pont de Poissy fut détruit deux fois"

L'auteur de cet article n'a pas dû bien écouter M. Jean-Bernard Rigaudeau... Il a tout mélangé... Le pont a été détruit bien plus de deux fois durant sa longue existence ! Par contre il a été détruit deux fois durant la Seconde Guerre mondiale... Une première fois par l'armée française le 13 juin 1940 afin de retarder l'avancée des troupe allemandes, et une deuxième fois par l'aviation anglaise le 26 mai 1944 (et non le 26 mai 1940 comme l'a écrit l'auteur de cet article qui a tout confondu : la destruction de juin 1940 et celle de mai 1944 !). 

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Article de la Communauté urbaine Grand paris Seine&Oise "Promenades du Canal" non-daté et non-signé. (Cet article semble avoir disparu...)

http://www.agglo2rivesdeseine.fr/un-territoire-de-projets/promenades-du-canal

"D’une longueur de 1 km à travers les bois, la première promenade suivra le tracé de l’ancienne voie ferrée Paris-Pontoise."  Non... Il s'agit de l'ancienne voie ferrée "Poissy-Pontoise" !  

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Sur Facebook, lors de la campagne pour les élections municipales de juin 2020, la candidate Khadija Gamraoui (LREM) le 18 juin 2020 :
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=2310136529282951&id=100008598783015
"L'appel du 18 juin et l'action de la Résistance à Carrieres sous Poissy"
"Dans nos villes et nos villages, ces Résistants se sont organisés pour libérer plusieurs villes dont Carrieres sous Poissy, stratégique car située entre Paris et la Normandie et qui s'organise dès lors autour de son usine d'artillerie." Non, il n'y a jamais eu d'usine d'artillerie à Carrières-sous-Poissy... D'ailleurs, il n'existait aucune usine dans la commune en 1944.
"Les nombreux affrontements nous laissent des héros tels que Paul-Denis HUET, alors maire de Carrieres-Sous-Poissy, Alexandre HONORÉ, Robert et René TISSIER,..." Robert et René Tissier ne sont pas morts dans des « affrontements », ils sont tombés sur une patrouille allemande en allant chercher leurs chevaux pour évacuer Carrières suite à l’ordre donné à la population, et ils ont été exécutés.
Paul-Denis Huet était maire de Carrières à cette époque, un poste guère enviable compte-tenu des circonstances. Mais il n’a pas participé aux affrontements… Alexandre Honoré n'a jamais été résistant et n'a jamais participé aux combats durant la Seconde Guerre mondiale.

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Sur la page "yvelines-infos.fr" - Carte postale de... Carrières-sous-Poissy par Chloë Bringuier (20 juillet 2020).
https://www.yvelines-infos.fr/carte-postale-de-carrieres-sous-poissy/
Le moins qu'on puisse dire, c'est que Chloë Bringuier ne s'est pas foulée... Je doute même qu'elle se soit rendue à Carrières-sous-Poissy avant d'écrire son article !
-"1832 : c’est depuis cette année-là que « Sous Poissy » a été rajouté au nom de la ville de « Carrières »." Non... C'est bien antérieur... Certes, avant la Révolution, les vicaires rédigent leurs actes en parlant de l'église Saint-Joseph de Carrières, succursale de Saint-Martin de Triel, L'appellation "Carrières-sous-Poissy" n'est donc pas très utilisée, mais elle l'est malgré tout. Elle se généralise quand Carrières devient commune en 1789. Donc bien avant 1832...
- "1910 : c’est l’année de la grande crue où la ville de Carrières-sous-Poissy a été inondée." Oui... N'exagérons pas, seuls les quartiers proches du fleuve sont inondés. Les terres agricoles en bordure de la Seine sont submergées, mais la plus grande partie du village (car en 1910, Carrières-sous-Poissy n'est pas vraiment une "ville"), est située bien au-dessus du niveau maximum des crues, et n'est donc pas touchée.
- "Que visite-t-on à Carrières-sous-Poissy ?" C'est là qu'on voit que Chloë Bringuier ne s'est pas fatiguée... Pour elle, Carrières-sous-Poissy se limite au Parc du Peuple de l'Herbe, au Château Vanderbilt et à l'étang de la Galiotte... Même sans y être allée, simplement en parcourant les pages sur Internet, elle aurait pu citer l'île de la Dérivation, les anciennes écluses, l'ancien pont sur la Seine, les vieilles maisons de la rue Carnot avec la Porte du Roi, l'église Saint-Joseph, la maison Goulard, le château de Champfleury, le cimetière de l'Arpent du Prieur, le château d'eau du puits artésien, l'église Saint-Louis, etc.
C'est le problème quand on écrit un article depuis un bureau sans se déplacer, juste en pompant des renseignements à droite et à gauche sur le Net sans réellement vérifier... Je peux simplement lui conseiller de visiter les pages de ce site !


À suivre ! (Hélas !)

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